Nature morte aux prunes

Cette nature morte aux prunes illustre l’excellence du travail de François Vernay.
L’œuvre représente un assemblage de prunes mûres et de feuillage disposés sur une planche en bois rustique, avec en arrière-plan un saladier en vieille faïence. Les prunes, d’un vert doré et d’un violet profond, captent la lumière de façon subtile, offrant un jeu de reflets et de textures qui renforce l’effet de réalisme. Le fond sombre, caractéristique du style de Vernay, met en valeur les fruits et leurs feuilles légèrement flétries, évoquant une esthétique proche des maîtres flamands et hollandais du XVIIe siècle.
Une œuvre similaire de Vernay est conservée au sein du Musée des Beaux-Arts de Lyon et a été commentée par Léon Rosenthal, ancien conservateur de l’institution :
« Prunes vertes, dorées, estompées par leur fleur, fruits drus, gorgés de suc, prunes noires qui les escortent, feuillages d’un vert vigoureux, pichets de Delft, bord crémeux d’un vieux plat de faïence, voilà un thème banal et prodigieusement suggestif. Chardin l’eût imprégné de poésie intime, et Vernay, gueux indifférent aux biens de ce monde, l’a doté d’une chimérique splendeur. » Léon Rosenthal, Florilège du Musée du Palais des Arts.