Auguste Morisot
Seurre, 1857 — Bruxelles, 1951
Né en 1857 à Seurre (Côte d’Or); décédé en 1951 à Bruxelles.
Auguste Morisot était élève à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Il fut envoyé en mission au Venezuela en 1886 par le ministre de l’Instruction publique, accompagnant l’explorateur Jean Chaffanjon pour trouver la source de l’Orénoque. Il a tenu un journal illustré contenant de très nombreux dessins, cartes topographiques et paysages – toutes les informations qui seraient utiles à Jules Verne quand il a écrit Le Superbe Orénoque en 1898. Après son retour à Lyon, Morisot a été un professeur des beaux-arts pendant près de cinquante ans. Il a travaillé sur la décoration de l’Hôtel de Madame Neyron de Champollion (éclairage, vitraux, ferronnerie, boiseries et meubles).
Morisot a été reconnu en son temps comme un peintre de la forêt, parce que beaucoup de ses toiles représentaient les arbres et les sous-bois. Très affecté par son expédition au cœur de la forêt tropicale du Venezuela et ensorcelé par la civilisation indienne, il découvre un sens du divin. Sa peinture, à l’origine dans le style de l’école de Barbizon, est devenu plus mystique, plus symboliste. Bien qu’il ait frôlé le symbolisme dans ses thèmes, il emprunte ses motifs esthétiques à l’Art nouveau et s’inspire de la vie quotidienne et familiale : ses modèles préférés sont sa femme Pauline et sa fille Marcelle, omniprésentes dans ses œuvres. Morisot, artiste prolifique, n’expose qu’occasionnellement.
Sources : Documentation musée des Beaux-Arts de Lyon, Tomaselli Collection, Bénézit.