Théodore Levigne

Né en 1848 à Noirétable (Loire), mort le 11 novembre 1912 à Lyon.

En 1856, son père, bottier cordonnier, vient s’installer à Lyon dans le quartier Saint-Jean. Le jeune Théodore entre à douze ans à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon. En 1863, à quinze ans, il se voit décerner la plus haute distinction de l’école : le Laurier d’Or.

Recevant une bourse de la Ville de Lyon, il décide de rejoindre l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et habite non loin de l’Ecole dans le 6ème arrondissement. En 1865, il expose au Grand Palais à Paris mais des déceptions le conduisent à abandonner les cours de ses professeurs : les peintres Alexandre Cabanel et Jean-Léon Gérôme. Il se voit alors privé de la pension qui lui permettait de vivre et est contraint de retourner à Lyon. En 1867, il reçoit une lettre du préfet, lui annonçant que compte tenu des témoignages reçus sur son repentir et ses nouvelles bonnes dispositions pour l’avenir, il aura à nouveau droit à la bourse allouée l’année précédente. Il repart donc pour Paris.

Cette même année, âgé de tout juste 19 ans, Théodore accepte la décoration de la chapelle des jésuites d’Avignon. En trois mois, il dessine et peint 112 saints grandeur nature.

Il part ensuite pour Marseille, puis il embarquera pour la Sicile et l’Italie où il étudie la technique de la fresque et se perfectionne dans l’art de peindre les draperies et les soieries. Lorsque la guerre franco-prussienne éclate, il s’engage puis est blessé à la main gauche lors d’une bataille à Nuits-Saint-Georges. Il peindra plus tard de nombreuses scènes de guerre.

Particulièrement actif de 1874 à 1878, Théodore se fait grand spécialiste de la peinture réaliste et s’exerce dans plusieurs genres comme le paysage, le portrait et les toiles décoratives.

En 1893, il rejoint son frère Léon à la ferme d’Arche de Saint-Romain-au-Mont-d’Or pour partager leur passion commune dans un cadre bucolique.

Ses paysages, souvent hivernaux et en demi-teintes, évoquent l’atmosphère humide et brumeuse des cours d’eau lyonnais, mais il a également peint des marines de la côte méditerranéenne baignée de soleil.

Sources : Documentation musée des Beaux-Arts de Lyon, Tomaselli Collection, Bénézit.