Théodore Levigne

Noirétable 1848- Lyon, 1912

Théodore Levigne est un peintre français, né le 17 novembre 1848 à Noirétable et mort le 11 novembre 1912. Sa famille s’installe à Lyon en 1856 dans le quartier de Saint-Jean. Il intègre l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon de 1860 à 1862. À 19 ans, il dessine et peint cent douze saints grandeur nature.

En 1854, Théodore a 6 ans et il est déjà fasciné par les peintures de vitraux. C’est dans cette dynamique qu’il en reproduit quelques-uns de l’église de Noirétable. Deux ans plus tard, la famille Levigne s’installe à Lyon dans le quartier Saint-Jean. Jean Levigne est gérant d’une boutique de bottier et se spécialise par la suite dans le confection de chaussures pour l’église. Théodore suit tant bien que mal les leçons de l’école primaire de son quartier, mais son intelligence d’artiste peine à se fixer sur le papier : c’est un rêveur. Au début de l’année 1857, alors qu’un troisième garçon vient agrandir la famille, les parents décident de faire entrer Théodore chez Jean-Pierre Laÿs, peintre floral renommé, qui lui apprend les notions de base du dessin. En 1858, âgé de tout juste 10 ans, on le pousse à se présenter l’école Impériale des beaux-arts située à cette époque au palais Saint-Pierre (elle s’installera rue Neyret à Lyon en 1920).

Cinq ans plus tard, le jeune artiste reçoit le premier prix de peinture à Lyon avec son œuvre Un portrait; il reçoit même à l’occasion un éloge du directeur de l’école des beaux-arts, Théodore Caruelle d’Aligny qui déclare : « L’histoire de l’art n’offre pas de précédent d’une œuvre aussi distinguée relativement à l’âge du jeune artiste qui compte à peine 15 ans ».

En 1864, ses frères Prosper et Léon servent de modèles déguisés en « amours » dans Jeu d’enfants. La même année, il s’applique à travailler la gravure avec Jean-Baptiste Danguin. La ville de Lyon lui offre une bourse de 1 500 francs pour lui permettre de continuer à apprendre son métier. Mais ses projets de voyages seront retardés par la mort de son père, le 3 novembre 1864.

En 1865, Théodore Levigne expose au Grand Palais à Paris ; il habite alors au 18 rue Mabillon dans le 6e arrondissement. Mais le jeune artiste ne réalise pas les espérances fondées sur lui et abandonne les cours d’Alexandre Cabanel et Jean-Léon Gérôme, et ne fréquente plus l’école. Il se voit alors privé de la pension qui lui permettait de vivre. Il revient donc à Lyon chez M. Delbeau, au 5 rue Pizay, et finit par regretter son attitude.

En 1867, il reçoit une lettre du Préfet, lui annonçant que compte tenu des témoignages reçus sur son repentir et ses nouvelles bonnes dispositions pour l’avenir, il aura à nouveau droit à la pension de 1 500 francs allouée l’année précédente. Il repart donc pour Paris, décidé cette fois à travailler. Cette même année, âgé de tout juste 19 ans, Théodore accepte la décoration de la chapelle des jésuites d’Avignon. En trois mois, il dessine et peint 112 saints grandeur nature.

TOMASELLI Collection (Voir la fiche)

22,  Rue Laure Diebold
69009 LYON

Œuvres de Théodore Levigne