À Lyon, Tomaselli Collection célèbre l’art du dessin – Gazette Drouot

Publié le 21 avril 2023

Pour la deuxième exposition du lieu dédié à l’art de Lyon et sa région qu’il a ouvert en novembre dernier, Jérôme Tomaselli dévoile une partie de sa collection d’arts graphiques – 300 feuilles sur les 450 qu’il possède –, dans le cadre de la Semaine du dessin, organisée par le Salon éponyme à Paris. Ces dernières années,…

Hippolyte Flandrin (1809-1864), Militaires dans la campagne, 1832, aquarelle sur papier, 10 x 20,6 cm

Pour la deuxième exposition du lieu dédié à l’art de Lyon et sa région qu’il a ouvert en novembre dernier, Jérôme Tomaselli dévoile une partie de sa collection d’arts graphiques – 300 feuilles sur les 450 qu’il possède –, dans le cadre de la Semaine du dessin, organisée par le Salon éponyme à Paris. Ces dernières années, ce collectionneur de peintures depuis plus de vingt ans a également jeté son dévolu sur les arts graphiques. Crayons, pastels, gouaches ou aquarelles sont signés de certains de ses artistes favoris, comme Jean-Jacques de Boissieu, Louis Janmot, Jean-Baptiste Frenet ou encore Pierre Combet-Descombes. Si les plus anciennes feuilles présentées datent du XVIIIe siècle – paysages pittoresques ou sublimes de Jean Pillement et Louis-Pierre Baltard, études d’Antoine Berjon, portraits, paysages et scènes de genre de Jean-Jacques de Boissieu –, et les plus récentes de la main d’artistes bien vivants – à l’instar de Jean Fusaro ou de Marie-France Chevalier –, l’essentiel du corpus présenté couvre le XIXe siècle. Œuvres de décorateurs connus et attendus tels Hippolyte et Paul Flandrin, Paul Chenavard ou Pierre Puvis de Chavannes, mais également de peintres troubadours de la veine de Pierre-Henri Revoil et Fleury Richard, de portraitistes tels Jean-Louis Lacuria et Alexandre Séon, mais tout autant d’artistes méconnus comme Jean-Michel Grobon, Fleury Épinat (auteurs de paysages), Jean-Antoine Duclaux (à qui l’on doit animaux et scènes agrestes), Paul Borel et Marcel Roux (qui signent des compositions historiques ou religieuses). Malgré un accrochage quelque peu confus, à la fois chronologique et thématique, le plaisir et la qualité sont au rendez-vous. Avec de belles découvertes et quelques éblouissements devant les études d’anges de Louis Janmot pour la coupole de Saint-François-de-Sales et pour le décor de sa maison à Bagneux, un paysage aquarellé d’Hippolyte Flandrin, plusieurs autres d’Auguste Ravier et quelques nus puissants de Pierre Combet-Descombes.

La Gazette Drouot, Armelle Fémelat, 4 avril 2023

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