​Auguste Morisot

Seurre, 1857 — Bruxelles, 1951

​Auguste Morisot est un peintre, vitrailliste et décorateur, né en 1857 à Seurre, en Bourgogne et mort en 1951 à Bruxelles.

Auguste Morisot est né le 12 avril 1857 à Seurre en Bourgogne (Côte-d’Or). En 1876, sa famille s’installe à Lyon elle travaille dans la vente pour la fabrique de soierie. En 1880, il entre à l’école des Beaux-arts. Il intègre la classe de fleurs dirigée par Jean-Marie Reignier pour acquérir une formation de dessinateur de motifs décoratifs pour la fabrique. Puis, en 1883, il s’oriente vers la peinture de chevalet, il s’inscrit dans la classe de peinture dirigée par Michel Dumas (1812-1885).

En 1886-1887, il est envoyé, par le ministère de l’Instruction publique, en mission d’exploration scientifique du bassin de l’Orénoque au Venezuela. Il accompagne Jean Chaffanjon en tant que dessinateur pour documenter la faune, la flore et la vie dans la mission. Il risque sa vie au cours de ce voyage périlleux. Cependant, il change profondément sa vie : les conditions extrêmes de cette expédition, dans une contrée encore vierge, les fièvres violentes dont il souffre, la nature indomptée de la forêt, provoquent chez lui une conversion religieuse qui inspirera tout son art : ils feront naître ses premières intentions spiritualistes. Il avait découvert, d’après les mots de son journal de route, « une vie supérieure, lumineuse, divine même » dans « l’immense nature » qui lui semblait former une cathédrale naturelle, une architecture instinctivement religieuse. Jules Verne se servira de leur voyage pour son livre, Le Superbe Orénoque.

À son retour en 1887, il devient professeur de dessin à l’école régionale de Vaise et se marie avec Pauline. Morisot s’intéresse alors à la création de mobilier et de vitraux, dans un style qui oscille entre celui des nabis et l’Art nouveau, un peu à la manière de Maurice Denis. En 1895, il devient professeur à l’école des Beaux-Arts dans la classe d’ornement. Il y enseigne la bosse et le croquis. En 1902, il commence à pratiquer la peinture à l’huile et peint des paysages urbains pour finalement s’attacher à un paysage rural. Goût également de plus en plus prononcé pour la littérature symboliste qui l’amène à peindre des forêts peuplées de fées ou animées d’une atmosphère mystique. Il écrit sur son inspiration symboliste des textes tels « Les voix de la forêt ». De 1902 à 1914, sa production picturale est en plein épanouissement. Il réalise une œuvre d’architecture intérieure pour l’hôtel Neyron de Champollon à Lyon (aujourd’hui détruit). À partir de 1921, ses motifs évoluent et s’inscrivent dans une représentation de nature assagie.

En 1933, Auguste Morisot prend sa retraite et s’installe avec sa femme et sa fille, Marcelle, à Bruxelles en Belgique, où il continue de peindre et de travailler jusqu’à sa mort. Il décède en 1951, à l’âge de 95 ans.

Des peintres comme Charles Sénard, Morillon, Combet-Descombes, Laplace, Didier, Curnier, Saint-Jean, Chancrin et beaucoup d’autres ont compté parmi les disciples de ce maître.

Œuvres de ​Auguste Morisot