Antoine Vollon
Lyon, 1833 - Paris, 1900
Le meilleur travail d’Antoine Vollon est empreint de verve, de sincérité et, parfois, d’une expressivité remarquable qui, ensemble, rappelle Camille Corot, mais avec plus de passion.
Ses paysages donnent l’impression qu’ils ont été composés avec une vigueur peu commune – son ciel résonne de lumière ou explose dans un clair-obscur tempétueux, et ses arbres et buissons semblent bruir dans la brise. Son sujet est vaste – paysages marins, portraits d’animaux, figures humaines, compositions de genre – et ses natures mortes apparemment innombrables sont exemplaires dans leur fidèle rendu de gibier mort, poisson fraîchement pêché, plumage et coquille, nageoires en nacre, les mystérieux aperçus du corail, les nuances subtiles de la corne et l’éclat brillant du manteau d’un animal. Verrerie, ustensiles de cuisine, armure, cristal, porcelaine, acier et cuivre – tous servent de prétexte à une démonstration de sa virtuosité et de sa maîtrise facile de la lumière et de la réflexion.
En l’espace de quarante ans, Antoine Vollon a produit une œuvre qui, bien que peut-être un peu trop démodée pour les goûts actuels, résiste néanmoins à l’épreuve du temps. Ses aquarelles et ses dessins ajoutent à sa portée et à ses capacités. Vollon reçut une distinction après l’autre, dont des médailles de salon en 1856, 1868 et 1869, et une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1878. Il était officier de la Légion d’honneur et membre de l’Institut.
Sources : Documentation musée des Beaux-Arts de Lyon, Tomaselli Collection, Bénézit.