Georgette Agutte
Paris, 1867 - Chamonix, 1922
Georgette Agutte est issue d’une famille aisée qui s’intéresse à l’art. Elle commence à étudier la sculpture auprès de Louis Schroeder. Elle suit les cours de Gustave Moreau à l’École des Beaux-Arts de Paris, tout comme Matisse et Rouault, artistes de sa génération. Elle épouse Marcel Sembat, un érudit distingué qui devient député socialiste et ministre en 1916. Elle meurt peu de temps après son mari. Le couple a fait don au musée de Grenoble de leur collection d’œuvres, essentiellement néo-impressionnistes et fauvistes, contribuant à établir la ville comme un centre majeur de l’art contemporain.
Agutte a été très active en tant qu’artiste et promotrice de l’art au cours de sa vie, et a exposé ses œuvres au Salon des Indépendants à partir de 1904. Elle participe à la fondation du Salon d’Automne, où elle expose régulièrement et dont elle est ensuite nommée membre d’honneur. Elle se qualifie comme appartenant au mouvement fauve.
Sa peinture se caractérise par une palette vive, maîtrisée et forte. Elle peint un grand nombre de portraits de personnages contemporains mais aussi des personnages fictifs, comme une Toilette de Mitsouko exposé en 1913 et issu d’un roman de Claude Farrère. Elle réalise également des paysages et des fleurs. Elle est la première artiste à utiliser des plaques de fibrociment comme support de ses tableaux. Ses œuvres sont estimées à environ 800 au total.
Elle a consacré une grande partie de sa vie à l’art contemporain et la maison de Sembat est devenue un lieu de rencontre important pour les artistes modernes. En 1910, elle participe à l’Exposition de Bruxelles en exposant dix panneaux de vues du jardin de Marcel Sembat à Bonnières.
Sources : Documentation musée des Beaux-Arts de Lyon, Tomaselli Collection, Bénézit.