Henri Lachièze-Rey
Caluire-et-Cuire, 1927 - Lyon, 1974
Né le 26 décembre 1927, à Caluire (Rhône).
Henri Lachièze-Rey étudie d’abord à l’École des Beaux-Arts de Lyon, puis à l’École des Beaux-Arts de Paris. Sa peinture s’inscrit dans la lignée de l’impressionnisme et fait preuve d’une grande sensibilité dans la suggestion de la lumière diffuse. Il travaille également l’empâtement et la déformation, mais sans recourir à la violence de l’expressionnisme.
Il expose à Lyon, Cannes et Paris, et devient membre du Salon d’Automne. Il expose également au Salon des Peintres Témoins de leur Temps et à la Biennale de Menton à plusieurs reprises ou il recevra un prix en 1959. Une rétrospective de son œuvre a été organisée en 2003 au musée Paul Dini de Villefranche-sur-Saône.
Il est le fils du philosophe et Professeur Pierre Lachièze-Rey et sa mère est issue d’une famille d’industriels lyonnais. Au début, ses amis prétendaient que ses parents n’appréciaient pas beaucoup que leur fils se destine à une carrière de peintre et que cela changea quand il s’aperçurent qu’il était considéré comme un artiste de valeur.
De 1946 à 1950, il est d’abord élève de l’École des Beaux-Arts de Lyon puis prolonge ses études jusqu’en 1952 à l’École supérieure des Beaux-Arts de Paris. Dès 1949, il remporte le prix de Paris, puis en 1954-55, grâce au prix de l’Union méditerranéenne des Arts Modernes, il séjourne à la Villa Zoé à Nice avec son ami Georges Adilon. En 1957, il épouse la céramiste Jeanne Charpe. Il réside alors à Saint-Tropez, puis en Toscane en 1959.
De retour en France, de 1961 à 1974, il s’installe à Saint-Romain-du-Mont d’Or et travaille avec Adilon et ses amis Sanzistes, les peintres Cottavoz, Fusaro, et Truphémus. Sa première exposition personnelle a lieu en 1956 à la mairie de Douvaine. Puis ses œuvres seront présentées à Paris à la galerie Cartier et, à Lausanne, en 1965, 1970 et 1972 à la galerie l’Entracte. D’autres expositions auront lieu à Lyon dans les galeries Saint-Georges et Bellecour et aussi à Annecy, Cannes, Toulouse et à New-York, à la galerie Franck Partidge, spécialisé en peinture française figurative de cette époque.
“Il n’y a presque pas de paysages proprement dits dans cette oeuvre; peu de natures mortes. Mais des nus, des portraits . Surtout de ces lieux où les hommes se rencontrent, se rassemblent, rues, restaurants, cafés, salles de billard ou de concert…” (Phillippe Jaccottet, 1982).
Hélas, cette brillante carrière est brutalement brisée. Henri Lachièze-Rey meurt accidentellement, renversé par une voiture dans Lyon, le 14 juillet 1974. Depuis, il occupe une position particulière entre le martyr et le mystère, sans pour autant échapper à cette étrange désaffection environnant à Lyon, injustement l’ensemble du groupe Sanzistes.
Beaucoup d’œuvres du peintre se trouvent dans des collections particulières. Certaines sont toutefois présentes aux États-Unis dans un musée des Beaux-Arts de Nice, au musée des Augustins de Toulouse ainsi qu’au musée Paul Dini de Villefranche-sur-Saône.
Sources : Documentation musée des Beaux-Arts de Lyon, Tomaselli Collection, Bénézit.