Jacques Stella
Lyon, 1596 - Paris, 1657
Né en 1596 à Lyon, mort en 1657, inhumé le 30 avril à Paris.
Fils du peintre et marchand flamand François van Der Stella, Jacques Stella naît à Lyon en 1596. Après avoir appris les rudiments de l’art avec son père, il poursuit seul ses études. À l’âge de 20 ans, il se rend en Italie et entre au service du duc Cosimo de Médicis à Florence. Il y rencontre Jacques Callot, également employé par le duc, qui le convainc de s’essayer à la gravure. Après avoir passé sept ans en Toscane, Stella s’installe à Rome en 1623 et devient l’ami intime de Poussin. Il y reste 11 ans avant de revenir en France en 1634. Il est bien accueilli par le cardinal de Richelieu qui le dissuade d’accepter l’invitation du roi d’Espagne, le nomme peintre du roi et lui confère plus tard l’ordre de Michel. Vers 1635, la sœur de Jacques, Madeleine Stella, épouse l’orfèvre lyonnais Étienne Bouzonnet. Bouzonnet meurt au Louvre à Paris le 17 décembre 1660, laissant cinq enfants, dont quatre deviendront peintres ou graveurs : Claudine, Antoine, Françoise et Antoinette. À sa mort en 1657, Jacques Stella lègue à son neveu Antoine l’argent qui lui permettra d’aller étudier en Italie. La fratrie Bouzonnet ajoute le nom de Stella au sien en guise de reconnaissance.
Jacques Stella travaille pour plusieurs églises, notamment Saint-Germain-le-Vieux et les couvents des Assomptionnistes et des Carmélites, mais ses peintures de chevalet sont largement supérieures à ses grandes compositions. Peu de ses œuvres ont survécu. La plupart des commandes officielles, des portraits et des pastorales qui lui ont été demandés à la fin de sa vie ne sont connus que par des gravures. Lorsqu’il arriva à Rome, sa longue résidence à Florence avait suffisamment formé sa manière pour le rendre imperméable aux influences caravagesques qui prévalaient parmi les jeunes artistes à Rome dans les années 1620.
Les œuvres de sa première période montrent l’influence de Raphaël et de son bon ami Poussin. Il s’oriente ensuite vers des formules plus décoratives dans la lignée de La Hyre et de Le Brun. Des compositions comme Le Baptême du Christ (1645) dans l’église de Saint-Louis-en-l’Isle à Paris, Jésus parmi les docteurs (1640-1642) ou Clélia et ses compagnons traversant le Tibre au château de Fontainebleau, si proches des compositions romaines de Poussin, placent Stella parmi les peintres classiques français du XVIIe siècle aux côtés de Poussin, Le Brun, Le Sueur et Philippe de Champaigne.
Sources : Documentation musée des Beaux-Arts de Lyon, Tomaselli Collection, Bénézit.