Jean-Michel Grobon
Lyon, 1770 - Lyon, 1853
Jean-Michel Grobon est un peintre et graveur français, né le 19 décembre 1770 à Lyon et mort dans la même ville le 2 septembre 1853.
Il est un représentant important de l’École de Lyon. Essentiellement connu pour ses nombreuses peintures de paysages, notamment de la ville de Lyon et ses environs, il pratiquera aussi la peinture de genre, le portrait et la gravure. En tant qu’un des premiers artistes à peindre la ville de Lyon, sa notoriété est surtout localisée dans sa ville natale.
Jean-Michel Grobon naît le 19 décembre 1770 à Lyon. Sa mère, Jeanne Chapard, aussi lyonnaise, est une fille de marchand de cannes et son père, Paul Grobon, est passementier mais deviendra chef de maîtrise, puis officier de quartier. Durant son enfance, Jean-Michel Grobon eu une santé précaire. À neuf ans, ses parents le mettent dans la pension de l’abbé Bichon. Il fait office de secrétaire et d’enfant de chœur. C’est un élève turbulent : il se bat souvent avec ses camarades et passe son temps à dessiner pendant les cours.
En 1782, Jean-Michel Grobon est transféré à la pension Toussaint, à Crémieu. Il est bon élève et il sauve même une jeune femme d’un incendie. Deux ans plus tard, son père le fait entrer à l’École centrale de dessin de Lyon en espérant qu’il prenne la succession dans sa fabrique. Il a alors Alexis Grognard comme professeur.
Son père meurt le 7 juillet 1786. Sa mère reprendra la vente de rubans à la place du père. À l’école, il assiste à des cours particuliers de dessins de fleurs avec Gonichon. Il prend aussi des leçons de sculptures auprès de Clément Jayet.
Durant le printemps 1789, Grobon part à Paris avec son ami Joseph Génaud pour s’inscrire à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il y vit frugalement et reçoit quelques cours. Il y peint ses premiers tableaux, comme Tête de Vieillard. Finalement il rentre à Lyon six semaines plus tard. De retour à Lyon il apprend la prise de la Bastille et la Révolution française. Il rencontre deux paysagistes rentrés d’un voyage à Rome : Alexandre-Hyacinthe Dunouy et Louis-Pierre Baltard avec lesquels il se lie d’amitié. Il souhaite d’ailleurs les imiter et partir pour Rome mais la Révolution l’en empêche ; il regrettera toute sa vie de ne pas avoir fait ce voyage.
Dunouy conseille beaucoup Jean-Michel Grobon, qui peint d’après gravures. Cependant, il a l’impression de faire fausse route et va chercher de nouveaux maîtres. Il peint des séries de tableaux de fleurs, d’animaux, d’intérieurs et d’objets qu’il vend entre 30 et 50 francs.
En 1790, Jean-Michel Grobon choisit de délaisser les natures mortes pour peindre des paysages d’après nature. Il s’installe dans le quartier de La Croix-Rousse chez les Chartreux pour travailler ; on lui propose d’ailleurs de devenir prêtre mais il refuse. Grobon va parfois sur l’Île Barbe à Saint-Rambert-l’Île-Barbe pour peindre avec un ancien camarade de la classe de dessin de Gonichon. À cette époque, Grobon peint des tableaux de petit format avec une précision extrême.
Jean-Michel Grobon — Wikipédia (wikipedia.org)