Jean-Michel Grobon
Lyon, 1770 - Lyon, 1853
Né le 19 décembre 1770, à Lyon ; mort le 2 septembre 1853, à Lyon.
Jean Michel Grobon fut l’élève de Grognard à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Il reçoit les conseils du paysagiste Dunouy lors de son passage à Lyon et commence à peindre la nature avec les encouragements de Dechazelle et de Boissieu qui lui apprennent à graver.
D’après les catalogues, il étudie également avec Prud’hon, qu’il a peut-être vu à Paris. Il se retrouve dans cette ville dès 1796 et fait sa première apparition cette année-là au Salon du Louvre avec des peintures dans le style flamand, des paysages et un portrait qui est loué par David. Il expose plusieurs tableaux et paysages à la gouache, à l’aquarelle ou au lavis à Lyon entre 1821 et 1827. Entre 1821 et 1839, il enseigne la théorie à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Après sa retraite, il mène une vie isolée, cesse d’exposer et tente de racheter les tableaux qu’il a vendus.
À Lyon, où il est déjà considéré comme un « réformateur de la couleur », il est le premier peintre à se détourner de la peinture de paysage conventionnelle et à représenter la campagne lyonnaise, en particulier la vallée de la Saône, telle qu’il la voit, qu’elle soit inondée de lumière ou terne et sans vie. Si ses tableaux révèlent une technique minutieuse et une finition remarquable, c’est son utilisation de la couleur et son sens de la nature qui font de lui l’un des précurseurs de l’école moderne du paysage. Peu prolixe, il préparait minutieusement ses toiles et ses couleurs et, selon ses élèves, s’adonnait à diverses techniques qu’il avait apprises d’un vieux maître hollandais de passage à Lyon, ce qui donnait à ses tableaux une solidité, une limpidité et un aspect agatisé qui perdurent. Le musée de Lyon possède 12 dessins, aquarelles ou lavis de Grobon, ainsi que 16 peintures. Grobon a exécuté également un certain nombre d’eaux-fortes.
Sources : Documentation musée des Beaux-Arts de Lyon, Tomaselli Collection, Bénézit.