Leberecht Lortet

Heidelberg, 1828 - Oullins, 1901

Leberecht Lortet (ou Lortel) est un peintre français, né à Heidelberg (Grand-duché de Bade) le 30 avril 1828 et mort le 6 novembre 1901 à Oullins.

Élève d’Alexandre Calame, il est célèbre pour ses peintures de paysages, principalement alpins. Il a vécu la majorité de sa vie à Lyon (de 1848 à 1861) et dans ses alentours. Il a consacré sa vie à peindre des montagnes : sommets neigeux, prairies vertes entourées de sapins, et lacs dans l’ombre. Son surnom est d’ailleurs « le peintre des Alpes ».

Leberecht Lortet est le fils du docteur Pierre Lortet (1792-1868), et le petit-fils de Clémence Lortet (1772-1835), botaniste et fondatrice de la Société linnéenne de Lyon, et le frère de Louis Lortet, doyen de la faculté de Médecine. La famille part à Genève où il devient l’élève d’Alexandre Calame. Puis les Lortet rentrent à Lyon et Leberecht Lortet s’installe au no 24 quai Fulchiron.

À la mort de son père, Lortet s’installe à 200 mètres d’Oullins sur les bords de l’Yzeron où il se fait construire un petit chalet, comme le veut la tradition suisse, ce qui choquera beaucoup ses contemporains.

Contrairement à certaines rumeurs, Lortet n’a jamais été élève des Beaux-Arts. Lortet arrive à Lyon, marqué par les travaux d’Alexandre Calame et nouera rapidement des liens avec d’autres peintres paysagistes comme avec Némorin Cabane ou encore Seynes1. Il expose à Lyon à partir de 1858, puis à Strasbourg l’année suivante.

Lortet rencontrera François-Auguste Ravier grâce au docteur Tripier, collègue et ami de son frère Louis. Une forte amitié se nouera entre le médecin et les deux peintres. Il leur présentera également l’artiste montpelliérain Lenhardt. Lortet entretient une abondante correspondante avec Ravier dans laquelle il signe « votre élève ». Dans une lettre datant du 7 décembre 1891, Lortet évoque et dépeint à la fois Tripier et Ravier.

Étienne Jouve dira de lui que c’est « un jeune artiste lyonnais plein d’avenir ». Ses œuvres ne se vendent pas à Paris, en revanche il jouit d’une portée internationale : ses œuvres sont appréciées aux États-Unis et en Angleterre. Il finira cependant par exposer à Paris à partir de 1970. Lortet a beaucoup travaillé à Zermatt (en Suisse), c’est ici et notamment grâce à l’alpinisme, jusqu’alors réservé aux Britanniques, que s’ouvre à lui le marché londonien.

Il fut également membre de la Société des peintres de montagne (SPM)2, organisme ayant pour but la promotion d’œuvres plastiques sur le thème de la montagne, visant la diversité et la qualité de celles-ci.

Son ennemi le plus notoire fut Joseph Guichard, et son plus grand allié, Bertnay. Le critique lyonnais Émile Perrin constatera ses progrès tout au long de sa vie, la dureté dans ses œuvres se dissipant au fil du temps. De plus, François Diday, peintre genevois qui expose à Lyon depuis 1839, exploite les mêmes sites et les mêmes effets que Lortet, ce qui rend la comparaison naturelle et aisée. Perrin critiquera cette ressemblance et cette influence qu’il a des peintres suisses.

TOMASELLI Collection (Voir la fiche)

22,  Rue Laure Diebold
69009 LYON

Œuvres de Leberecht Lortet