Louis Bouquet

Lyon, 1885 - Lyon, 1952

Louis Marius Bouquet né le 6 décembre 1885 à Lyon et mort le 25 février 1952 à Saint-Rambert-l’Île-Barbe est un peintre et graveur français.

Louis Bouquet naît au 31, quai des Brotteaux à Lyon, le 6 décembre 1885, il est le quatrième d’une famille de cinq enfants (Emma, Henri, Auguste, Louis et Romain). Son père, Édouard Bouquet (1843-1915), est originaire de la Tour-du-Pin (Isère), ingénieur civil, il fut directeur des carrières de Villebois (Ain) et Montalieu (Isère). Sa mère, Marie Prudhomme (1852-1938) est issue d’une famille de La Côte-Saint-André et de Vienne (Isère).

De 1892 à 1902, il est élève au lycée Ampère à Lyon. En 1903, il intègre l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon qu’il quitte en octobre 1907 pour l’École des beaux-arts de Paris où il est admis dans l’atelier de Fernand Cormon jusqu’en juillet 1910. Bouquet se lie d’amitié avec Joseph Bernard et Marcel-Lenoir. Il est l’élève de Paul Baudoüin à l’atelier de fresque en 1911 et également l’élève de Marcel-Lenoir.

En 1912, Maurice Denis l’associe à la décoration du plafond du théâtre des Champs-Élysées à (Paris), sur ce chantier il fait la connaissance de Jeanne-Marie dos Santos (1886-1919) qu’il épouse la même année. Leur fille Marie-Madeleine (1913-1998) naît l’année suivante.

En 1914, il quitte la cité Falguière à Paris pour s’installer à Saint-Germain-en-Laye, puis il emménage à Louveciennes avec son épouse. Poitrinaire, il n’est pas mobilisé à la déclaration de la Première Guerre mondiale. Son épouse meurt à Lyon le 19 mars 1919. L’artiste s’installe à Paris au 1, rue Leclerc. La même année, il voyage en Tunisie.

Il expose au Salon d’automne de 1920 dans une salle consacrée au groupe Ziniars, dont l’existence fut brève (1920-1924). Il participe à la création du Salon du Sud-Est3.

En 1922, il épouse en deuxièmes noces Madeleine dos Santos (1888-1965).

Il devient membre du comité d’admission de la classe VI (art et industrie du verre dans l’architecture) de l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris. En 1926, il participe à la rétrospective du Salon des indépendants où il expose l’année suivante une étude et une esquisse.

En 1929, il postule à un poste de professeur de composition décorative à l’École des beaux-arts du Caire. À l’issue des commandes en vue de la construction du musée des colonies à Paris, l’artiste loue un vaste atelier au 65, boulevard Arago à la Cité fleurie.

Sa peinture demeure liée à celles de Maurice Denis et de Marcel-Lenoir (1872-1931), personnalités emblématiques du renouveau de la peinture religieuse en France au début du xxe siècle. Son art monumental, apprécié des architectes, en particulier de Michel Roux-Spitz (1888-1957) et d’Albert Laprade (1883-1978), s’illustre sur de nombreux chantiers publics et religieux dans l’entre-deux guerres, pour le salon de l’Afrique du musée des colonies (1931), ou encore à l’église du Saint-Esprit à Paris (1933). Unanimement loués lors de l’Exposition coloniale de 1931, ses travaux lui valent d’être sollicité peu après par les frères Édouard et Jean Niermans pour le nouvel hôtel de ville de Puteaux (1931-1934) ainsi qu’à la Grande Poste de Lyon (1937-1940) qui, avec ses 300 m2 de fresque, constitue une des plus importantes démonstrations de l’art mural confiées à un seul peintre en France dans l’entre-deux-guerres. Bouquet s’impose très tôt comme l’un des plus brillants décorateurs du moment dans une complicité avec les sculpteurs en taille directe que sont Joseph Bernard (1866-1931) et Alfred Janniot (1889-1969).

En 1935, il voyage avec sa femme, en Italie (Florence, Arezzo, Assise puis Orvieto et Pise).

En 1937, il réalise la fresque de l’hôtel des postes de la place Antonin-Poncet, à Lyon.

En décembre 1939, le peintre est sollicité par Albert Laprade pour un projet de décor (non réalisé) pour le palais de Justice de Pointe-à-Pitre, La Mort d’Orphée. La même année, Bouquet postule sans succès pour un poste de professeur à l’École des beaux-arts de Lyon. En avril 1940, Billiet intervient sans résultat auprès de l’administration des beaux-arts pour que Bouquet soit associé à la décoration du musée des Fresques (copies de fresques romanes) prévu au musée des Monuments français.

En novembre 1949, Bouquet est élu au conseil de la Société de Saint-Jean pour le développement de l’art chrétien sur proposition de Tournon et de Marcel Aubert.

Si les grands décors de l’artiste forment la partie la plus visible de l’œuvre et assurent sa célébrité contemporaine, sa production de chevalet reste à ce jour entièrement à découvrir et cette remarque s’applique à ses portraits comme à la suite que l’artiste consacre à ses figures de prédilection, sujets de patientes spéculations intellectuelles et poétique, qu’il s’agisse d’Ève, d’Orphée, de Léda ou encore de Tristan et Iseut, à travers lesquelles le peintre se mue en véritable ordonnateur des passions humaines. L’artiste tient également sa notoriété à son travail de graveur et d’illustrateur, proche par l’esprit des expériences de Gauguin et de Dufy, privilégiant la taille directe dans des bois fortement contrastés qui se font l’écho des expériences expressionnistes contemporaines.[réf. nécessaire]

Observateur des passions humaines, l’artiste l’est également des développements picturaux contemporains. En ce domaine, le peintre ne cesse de fuir toute ascendance trop envahissante pour rechercher la voie d’un art original invitant tous les moyens plastiques au concert décoratif.

Le 1er juillet 1951, Louis Bouquet est victime d’une crise cardiaque sur l’échafaudage de la salle Molière à Lyon. Il meurt le 25 février 1952 à l’Île Barbe à Lyon.

La mise en valeur de l’artiste est due aux travaux de Philippe Dufieux qui publie en 2010 la première monographie aux Éditions Liénart.

 

TOMASELLI Collection (Voir la fiche)

22,  Rue Laure Diebold
69009 LYON

Œuvres de Louis Bouquet