Simon Saint-Jean
Lyon, 1808 - Ecully, 1860
Simon Saint-Jean est un peintre français, né à Lyon le 14 octobre 1808 et mort à Écully le 3 juillet 1860.
Simon Saint-Jean est le fils d’Antoinette Potin et Jean-Marguerite Saint-Jean (Millery, 1780-Lyon, 1815), tonnelier. Il perd son père très jeune. Il entre en 1822 à l’École de beaux-arts de Lyon où il apprend le dessin dans les ateliers de Pierre Révoil et d’Augustin Alexandre Thierriat. Il y remporte les premiers prix dans des concours de fleurs et une médaille d’or en 1826.
Après sa sortie de l’école, il entre dans l’atelier de soierie de Didier Petit en 1826 puis celui de François Lepage où il continue ses études. En 1834, il débute au Salon de Paris et remporte une médaille de 2e classe. Ayant perdu son père, sa mère et sa sœur Antoinette en 1829, il se marie en 1837 avec Camille Belmont, fille de Jean-Nicolas Belmont, un riche soyeux lyonnais, et d’Anne-Marie Terret.
En exposant son Vase rempli de fleurs au Salon de 1841, il remporte de nouveau une médaille de 2e classe. En 1842, Théophile Gautier écrit des propos élogieux tempérés de quelques réticences pour sa Tête de Christ dans un médaillon entouré des emblèmes eucharistiques présenté au Salon de 1842.
Après le Salon de 1843, il peint La Vierge aux fleurs et Le Christ aux raisins qui reçoivent des critiques élogieuses dans L’Artiste et La Presse. Sa réputation va alors grandissant et lui attire l’attention du baron Scipion Corvisart, fils adoptif de Jean-Nicolas Corvisart, qui tient un salon couvrant aussi un marché de tableaux. Il décide de lancer Simon Saint-Jean qui reçoit cette année-là les insignes de la Légion d’honneur. Le tableau Guirlande de fleurs suspendue autour d’une niche gothique de la Sainte-Vierge lui assure sa gloire.
Laneuille, le marchand de Corvisart, va d’abord imposer Simon Saint-Jean sur les marchés de l’art belge et hollandais, puis il l’introduit sur le marché anglais et fait entrer ses tableaux dans la collection du marquis d’Hertford. Ses œuvres se retrouvent dans les collections des princes Demidoff, Radziwill, Galitzine, etc. En France, ses tableaux sont achetés par le duc de Morny, Paul Perier et Frédéric Pillet-Will. Il expose six tableaux à l’Exposition universelle de 1851.Son épouse meurt en 1855, ce qui le plonge dans la dépression.
Il est reçu en 1855 à l’Académie de Bruxelles au fauteuil de Van Huysum. Au Salon de 1855, le jury lui accorde une nouvelle fois une médaille de 2e classe, mais le ministre d’État lui transmet officiellement la médaille de 1re classe.
Le 24 juin 1856, Saint-Jean est reçu à l’Académie de Lyon où il prononce son discours de réception intitulé De l’influence des Beaux-Arts sur l’industrie lyonnaise.