Grand bouquet de pivoines dans un vase en albâtre
Jules Ferdinand Médard (Voir la fiche)
XIXe siècle
Médard entre à l’école des Beaux-Arts de Lyon où il est l’élève de Reignier. S’il retient de son maître la minutie du dessin et la précision des détails, Médard développe une palette plus légère dont la fraicheur fait son originalité et son succès.
C’est justement cette fraicheur du coloris, s’accordant parfaitement à cette composition printanière qui donne tout son charme à notre tableau. On retrouve les immuables traits de la tradition lyonnaise dans la précision du dessin et du rendu presque naturaliste dans le modelé des fleurs. Aux côtés de cette minutie, on apprécie une composition savoureuse, un fini léché grâce au blaireautage et des coloris pleins de distinction venant idéaliser la glycine et les autres spécimens représentés.
On pourrait d’ailleurs appliquer à ce tableau les éloges que l’on relève pour d’autres : « Les fleurs de Monsieur Jules Médard sont toujours des chefs-d’œuvre de minutie, des bijoux de légèreté, des merveilles d’élégance et de distinction ; c’est le triomphe du menu et du joli. L’on ne saurait reproduire des fleurs, des feuilles et des fruits avec plus de conscience. »
E. Charles, Exposition du Salon lyonnais des Beaux-Arts, 29 avril 1897, archives André Cormier