Adrien Bas

Lyon, 1884 - Lyon, 1925

Adrien Bas, né à Lyon le 16 avril 1884 et mort le 2 mai 1925 à Saint-Rambert-l’Île-Barbe est un peintre français.

Reconnu surtout pour ses paysages, il s’illustre aussi dans d’autres genres comme le portrait, la nature morte, ou les scènes d’intérieur.

Adrien Bas est le fils d’un tisseur lyonnais. Il est admis à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon dans l’atelier de Pierre Bonnaud (1865-1930). Hormis quelques voyages de santé ou d’études, il reste à Lyon toute sa vie.

Vers 1916, ses œuvres sont largement inspirées de Paul Cézanne qu’il admire et dont Georges Albert Tresch fut le grand défenseur. Une autre de ses premières influences est Auguste Renoir4. Il est réformé lors de la Première Guerre mondiale et va habiter à Vence. À la fin du conflit, il rentre à Lyon et fait la connaissance du marchand de tableaux Renaud Icard. Il obtient une mention honorable au Salon lyonnais des beaux-arts en 1908.

Il expose au Salon d’automne de Lyon de 1920 dans une salle où figurent également des œuvres de Louis Bouquet (1885-1952), Pierre Combet-Descombes, Claude Dalbanne (1877-1964), Émile Didier (1890-1965), du sculpteur Marcel Gimond (1894-1961), Jacques Laplace (1890-1955), Paul Leriche (1876-1927), Étienne Morillon (1884-1949), Antonin Ponchon (1885-1965), Jules Roblin (1888-1974), Georges Albert Tresch (1881-1948). Ce groupe d’artistes opposés à l’académisme, auquel viendront se joindre quelque temps plus tard l’écrivain Gabriel Chevallier (1895-1969), Venance Curnier (1885-1971), ainsi que le sculpteur Georges Salendre (1890-1984), prend le nom des Ziniars et connut une existence éphémère de 1920 à 1924.

Il participe à la création du Salon du Sud-Est, avec Joseph Jolinon, Marius Mermillon et Charles Sénard, président cofondateur.

Adrien Bas fut de ceux qui, avec ses amis Henry Béraud, Paul Lintier et Alfred Poyet, marchand de tableaux venant de Paris et ayant ouvert une galerie en face de la galerie Malaval, rue de l’hôtel de ville à Lyon, contribuèrent à apporter de la modernité dans la peinture lyonnaise. « On pourrait ajouter que grâce à Bas, Lyon disposa de son premier peintre moderne ».

Renaud Icard, qui fut son principal marchand, a fait le portrait de l’artiste dans son roman Calvaire de Roses (1929).

Adrien Bas meurt le 2 mai 1925 de la tuberculose à son domicile de Saint-Rambert-l’Île-Barbe où il loge les dernières années de sa vie.

Adrien Bas travaille de nombreux sujets différents. Il compose des natures mortes, des tableaux de fleurs, des portraits, des intérieurs, et il excelle dans le paysage7.

 

Le critique d’art Frédéric Vars estime qu’il peut être erroné de rattacher Adrien Bas à une tradition lyonnaise. Il constate que l’art de Bas échappe souvent aux influences qui traversent en général les peintres de la ville. « Ses rapports esthétiques avec ses aînés ou contemporains se bornent surtout aux inévitables rencontres de sujets et à des relations très générales d’époques. Il ne procède point, en les renouvelant, de ces peintres dont la famille s’étend de Berjon aux modernes en passant par Flandrin, Guichard, Seignemartin, Vernay et Carrand ».

L’un des premiers défenseurs d’Adrien Bas est Henry Béraud qui lui consacre en 1912 un essai titré L’école moderne de peinture lyonnaise. Il le décrit alors de la manière suivante : « Adrien Bas est notre coloriste le plus délicat. Il a l’œil de Renoir. Je crois qu’il est impossible de goûter plus franche et plus limpide coloration que celle de ses paysages – quelquefois sommairement mais jamais insuffisamment établis. Il est le peintre des ciels. En lui revit toute une tradition de paysagistes lyonnais ».

En 1924, Francis Carco publie une étude Le Nu dans la peinture moderne dans laquelle il écrit : « La sensibilité de M. Adrien Bas a trouvé dans le paysage son expansion favorite. M. Bas est un admirateur des quais majestueux qui emprisonne le Rhône à Lyon et de ceux tendrement attendris, mélancolisés, où vient se caresser la molle Saône. Il les fixe à leur plus émouvantes minutes, selon une manière moins dépouillée, moins froide aussi que M. Marquet. Mais ses nus sont très beaux, et d’une jolie gamme de couleurs et d’une sensibilité intime et reposée ».

TOMASELLI Collection (Voir la fiche)

22,  Rue Laure Diebold
69009 LYON

Œuvres de Adrien Bas